Archive for avril, 2018

PESCO vs NATO: The European Military-Industrial Complex

mardi, avril 17th, 2018

BCiP member Evelyne Joslain compares the EU’s proposed  « Permanent Structural Cooperation » (PESCO) concept for an integrated European Defence Force with the proven security of NATO backed by American power.

PESCO contre OTAN: LE COMPLEXE MILITARO-INDUSTRIEL EUROPEEN__ Evelyne Joslain, le 11 avril 2018

Le verdict de John Bolton sur l’UE, en 2016, était le suivant: « L’UE est aux prises avec d’énormes problèmes__financiers, migratoires, sécuritaires et autres, dont une monnaie en difficulté et aucun contrôle sur les crypto-monnaies qui se développent. L’Amérique voulait une Europe forte, or, l’UE est un ensemble moindre dans cette structure artificielle que n’était l’Europe avec la somme de ses nations libres ».

Espérons que Bolton réussira, sans le dire, ce que Ted Malloch, initialement considéré comme éventuel ambassadeur américain à l’UE, s’était vanté imprudemment de vouloir faire à cette monstrueuse structure supranationale: donner une impulsion calculée pour son implosion qui est de toute façon inévitable, comme l’était celle de l’URSS.

Cela serait un secours providentiel par l’extérieur car il est évident que les Euro-forcenés au gouvernail de cette nef des fous deviennent de plus en plus irrationnels et sont déjà surpuissants, vouant à l’échec toute révolte intérieure.

Un des écueils vers lesquels ils nous mènent, leur dernière marotte, lancée en novembre 2017,  c’est un nouveau « club » appelé PESCO (Permanent Structural Cooperation), c’est à dire une force de défense intégrée, (premier pas vers une armée supranationale avec son QG et un ministre) fondée par le Fond de Défense Européen, censée assurer aux 27 une « égalité de sécurité » (sic!). Ce qui est en complète contradiction avec « la libre circulation des personnes et des marchandises »…

Une fois encore, on est en pleine utopie impériale égalitaire.

Les Anglais, qui eux sortent du cauchemar intégrationniste, ont sur la question des vues très sobres. Conscients que  la sécurité de l’Europe est due à la présence de l’OTAN depuis 70 ans, ils ont le bon sens de concentrer leurs contributions militaires vers la seule alliance qui ait fait ses preuves, qui est en train de se renforcer à l’Est et pour laquelle quelques changements salutaires sont en discussion, comme le largage possible de la Turquie…

L’idée d’une défense européenne a elle aussi 70 ans et reste une vieille mauvaise idée car on ne peut qu’être sceptique sur son hypothétique réalisation. Mais les Euro-forcenés, toujours les mêmes (le « couple franco-allemand », Juncker et Cie), ont trouvé de nouveaux arguments de vente: « la sécurité sera renforcée, les faiblesses de l’Europe seront plus facilement repérées, la défense sera moins chère et l’Allemagne, stimulée par la France, va redevenir une vraie puissance militaire »…

Tout cela serait drôle si c’était sans conséquences.

Or, en novembre dernier, si 23 pays ont signé pour leur adhésion, ce que l’inénarrable Federica Mogherini juge  » historique »,  il s’avère que le fonds de plusieurs milliards d’euros requis pour soutenir le pacte n’est toujours pas réuni; que les pays de l’EU déjà réticents, la plupart défaillants, à payer la quote-part de 2% de leur PNB à l’OTAN, envisagent de gaspiller leurs maigres allocations au militaire sur ce projet alors même qu’ils vont être privés de 12 milliards d’euros par an du fait du départ des Britanniques; que des conflits de financement sont donc à prévoir entre OTAN et PESCO; que les activités concrètes de PESCO, qui serait opérationnel en 2025 avec pas moins de 17 « projets militaires »(!), ne sont pas clairement définies (on soupçonne des missions humanitaires, style ONU) et que les capacités militaires actuelles de la quasi-totalité des pays de l’UE sont risibles au regard de telles ambitions.

Par exemple, les trois corps d’armée allemands, la Bundeswehr, la Deutsche Marine, la Luftwaffe connaissent aujourd’hui des carences en matériel et en personnel qui les rendent impropres à une défense collective, malgré toutes les rumeurs de « remilitarisation du pays ». L’état militaire mental en est encore plus éloigné. En 1944, Patton disait des Allemands: « Il faut leur reconnaître une chose: ce sont des guerriers ». Il avait raison mais cela n’est plus vrai. Les Allemands ont été dénaturés par la culpabilité.

Qui pourrait croire qu’avec leur nouvelle mentalité pacifiste, les Allemands (l’un des deux pseudo-piliers du PESCO), se mobiliseraient pour les pays baltes, la Pologne, l’Italie, la Grèce?

Bref, beaucoup de grandiloquentes et vagues déclarations et seulement deux certitudes: une nouvelle bureaucratie, donc des impôts supplémentaires (puisqu’il ne serait pas question d’alléger les états-providence européens pour autant) et l’affirmation d’un orgueil aussi mal placé que dangereux à se désengager de notre unique protection fiable. Les récentes frappes en Syrie démontrent que, hors de leur propre sol, les Européens ne sont militairement crédibles qu’alliés à la force de frappe américaine.

Certains, par anti-américanisme pur, rêvent d’un « bloc continental » qui tournerait le dos à la « thalassocratie atlantique » (comme si nous Français n’avions pas toute légitimité géopolitique à en être !) et envisageraient même des accords militaires futurs entre PESCO et des voisins comme la Turquie et la Russie.

On peut craindre le pire.

Mais à l’évidence, derrière la publicité pour le projet actuel, se profilent des intérêts politiques et industriels qui n’ont pas grand chose à voir avec la sécurité de 500 millions d’Européens.

Russia and Salisbury – Why did Putin really do it?

mardi, avril 10th, 2018

Former BCiP member Robin Baker poses the question of the real motivation behind the attempted assassination in Salisbury: 

The attempted assassination in Salisbury of Sergei and Yulia Skripal, presumably on the orders of President Putin, is hardly surprising. Both Russian and Soviet autocrats have regarded the right to have their opponents killed off as one of the perquisites of their office since Tsarist times. Stalin had Trotsky, then living in Mexico, murdered in 1940. Few will have forgotten the assassination of Georgi Markov by a poison tipped umbrella in London in 1978 or the killing of Alexander Litvinenko by poisoning with radioactive polonium-210 in 2006. The number of deaths in the UK in recent years that can be attributed to Russian agents is thought to be as many as 14.

However the attempt on the lives of the Skrypals has a unique and disturbing feature: it was carried out in a way that posed grave risks to other members of the local community, in fact by smearing the deadly nerve agent over the front door handle of Sergei Skripal’s house. Theresa May had come under much criticism over her reaction as Home Secretary for having tried to block investigations into the facts of the Litvinenko case on the grounds that they could endanger Anglo-Russian relations. It would seem that the method used on this occasion could have been designed to provoke a harsh reaction from the May government.

If it were so designed it was brilliantly successful, as was the reaction itself. May’s achievement not only through the steps taken by the British Government’s but in generating similar actions from friendly states, has been outstanding. Even Boris Johnson has been widely praised for his success as Foreign Secretary, something unprecedented in the life of this government. So Theresa May’s position as Prime Minister has been significantly strengthened. How does that impact on Putin?

Putin does not like the European Union. Russia does not wish to join nor would it be permitted to do so, the Russians see the post Warsaw pact adhesion of former allies to both NATO and to the EU as surrounding them and that they regard as a threat. So Putin perceives it as in his interest for the EU to be damaged.

The United Kingdom leaving the EU will certainly damage both the UK and the EU itself. This is now generally expected to happen. However it remains dependent on Theresa May winning the necessary parliamentary votes. That the Government is not confident of winning votes on Brexit in the House of Commons is shown by the fact that they have been avoiding them after their defeat by Dominic Grieve’s amendment to the Brexit Bill. That amendment means that MP’s will now have the right to vote on approving or rejecting the final terms of the withdrawal of the United Kingdom from the European Union. Should they vote to reject them the Government still cannot leave the EU without parliamentary approval, so MPs would vote to approve leaving without a deal. It is far from certain that the Commons would support such an outcome.

Theresa May’s weak position has previously encouraged Conservative MPs to vote against her. The strengthening of her position following the Salisbury attack may well make that less probable.

The question in my mind is whether that is what Putin wanted all along?

Robin Baker

Brexit and Transition – a view from France.

mercredi, avril 4th, 2018

BREXIT ET TRANSITION – a view from France by BCiP member Evelyne Joslain, le 31 mars 2018:

Le 29 mars, le Ministre du Brexit, David Davis, a publié un article dans Brexit Central pour rappeler à ses compatriotes les progrès accomplis dans les négociations et pour faire le point: « Dans un an d’aujourd’hui, après des décennies d’adhésion, des années de
consternation et des mois d’âpres négociations, nous quitterons enfin l’EU et ce jour-là restera dans l’histoire ».

S’il est indéniable que les négociations ont pris beaucoup de retard du fait des blocages multiples dus à l’esprit de revanche mesquin des Eurocrates, les Brexiteurs ont tout de même bien avancé depuis le déclenchement de l’Article 50 et Theresa May, malgré ses
faiblesses et ses contradictions, a fait preuve d’un certain courage dans la tempête et d’une ténacité surprenante, comme si elle était dopée par les attaques de tous bords.

Le Projet de Retrait de l’UE est passé au Parlement malgré les Euro-nostalgiques fielleux et frileux. Début 2018, la « note de départ » à payer a en fin été fixée: 37.1 milliards de Livres Sterling payables sur…45 ans. Car si cette union douanière (aux droits de douanes très élevés du reste !) affiche entrée libre, la sortie, elle, ne l’est pas.

La priorité était de régler le coté humain afin de rassurer les citoyens directement concernés dans leur vie personnelle et pour désamorcer les tensions : le sort des expatriés anglais dans l’EU est désormais résolu tout comme celui des membres de l’Union vivant au Royaume Uni, dont 3 millions de Français exiles fiscalement à Londres et qui ne reviendront jamais. Les statuts de résidence sont inchangés et c’est une immense victoire d’avoir obtenu cela.

Enfin, le fameux accord marchand entre l’Angleterre libérée et l’UE, si épineux en raison des services financiers à inclure, est en bonne voie. Rappelons que le slogan des Brexiteurs ces derniers mois était: « pas d’accord, pas d’argent ». Au cas où l’impasse n’aurait pu être brisée, les Britanniques étaient déterminés à claquer la porte et à rejoindre l’OMC. Ce qu’ils pourraient encore faire en cas de coup bas imprévu car « rien n’est acquis tant que rien n’est définitivement établi ».

Reste en souffrance la question de la frontière irlandaise: les prétentions de l’UE à vouloir garder l’Irlande du Nord dans le Marché Unique et dans l’Union Douanière ne prévaudront jamais car c’est là une chose qui ferait éclater le royaume jusque-là uni, ce  « qu’aucun  Premier Ministre britannique ne pourrait accepter », a sèchement rétorqué May. Aussi l’obstacle est-il reculé à la toute fin du processus de sortie, ce qui est plus logique puisque l’on ne connaitra les détails de l’accord marchand UK_UE qu’en fin de parcours.

Enfin, a été conclu un accord pour une période de transition (Transition Deal) et là aussi les Brexiteurs marquent des points même si les plus pressés y voient un retard inutile vers le but ultime qui est de retrouver leur souveraineté pleine et entière à se gouverner
soi-même, leur système juridique ancestral, la liberté d’avoir sa propre politique étrangère et de commercer avec qui l’on veut. Ce qui n’empêche nullement le royaume d’être toujours une nation de la vieille Europe et de continuer une collaboration consentie dans certains domaines.

Pendant la transition, point capital car il répond aux revendications libertariennes du mouvement, les Brexiteurs ont obtenu le droit de pouvoir négocier les futurs traités marchands avec le reste du monde. En revanche, ils ont échoué à supprimer la Politique Pêchière Commune, l’équivalent sur mer de la PAC honnie, et l’industrie de la pêche, qui a beaucoup contribué à la victoire du 23 juin 2016, se sent à juste titre trahie. Toutefois, la transition est strictement limitée à 21 mois après le 29 mars 2019, ce qui place le jour de la libération totale des Anglais, et de leurs pêcheurs, au 29 décembre 2020.

De plus, l’attaque de Salisbury a ranimé un sentiment de sympathie appréciable envers nos amis anglais. De savoir qu’ils sont à mi-parcours et qu’ils tiennent le bon bout devrait faire passer la pilule de la transition. Qu’est-ce que 21 mois de plus dans le temps long d’une nation?

De plus, pour les aider à ronger leur frein, ils peuvent comparer leur sort au nôtre. Eux descendent de la galère tandis que nous, nous ramons enchainés, à cadence infernale, vers des écueils évidents mais que les élites aux commandes ne voient pas, ivres de leur vanité et aveuglées par une utopie qui est à contre-courant de l’histoire.

Or, l’Histoire n’est jamais charitable envers ceux qui cherchent à lui barrer la route…

Best Wishes for Easter from Erika Angelidi

lundi, avril 2nd, 2018

“This is Erika Angelidi, the Representative of the Conservatives Abroad in Greece.
I wish to all Happy Easter! May Peace and Joy be in your hearts!”

Thank you Erika. Our best wishes for Easter to you in return from British Conservatives in Paris, together with our thanks to you for your thoughtful contributions to our blog.